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Livre
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Désert
La toute jeune Lalla a pour ancêtres les " hommes bleus ", guerriers du désert saharien. Elle vit dans un bidonville, mais ne peut les oublier. La puissance de la nature et des légendes, son amour pour le Hartani, un jeune berger muet, une évasion manquée vers " leur " désert, l'exil à Marseille, tout cela ne peut que durcir son âme lumineuse. Lalla a beau travailler dans un hôtel de passe, être enceinte, devenir une cover-girl célèbre, rien n'éteint sa foi religieuse et sa passion du désert.
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Le Clézio J. M. G.
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1985 |
Roman Adulte |
31-12-1996 |
28 |
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Livre
1
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Diego et Frida
Lorsque Frida annonce son intention d'épouser Diego Rivera, son père a ce commentaire acide : " ce sera les noces d'un éléphant et d'une colombe ". Tout le monde reçoit avec scepticisme la nouvelle du mariage de cette fille turbulente mais de santé fragile avec le " génie " des muralistes mexicains, qui a le double de son âge, le triple de son poids, une réputation d'" ogre " et de séducteur, ce communiste athée qui ose peindre à la gloire des Indiens des fresques où il incite les ouvriers à prendre machettes et fusils pour jeter à bas la trinité démoniaque du Mexique - le prêtre, 1e bourgeois, l'homme de loi. Diego et Frida raconte l'histoire d'un couple hors du commun. Histoire de leur rencontre, le passé chargé de Diego et l'expérience de la douleur et de la solitude pour Frida. Leur foi dans la révolution, leur rencontre avec Trotski et Breton, l'aventure américaine et la surprenante fascination exercée par Henry Ford. Leur rôle enfin dans le renouvellement du monde de l'art. Etrange histoire d'amour, qui se construit et s'exprime par la peinture, tandis que Diego et Frida poursuivent une œuvre à la fois dissemblable et complémentaire. L'art et la révolution sont les seuls points communs de ces deux êtres qui ont exploré toutes les formes de la déraison. Frida est, pour Diego, cette femme douée de magie entrevue chez sa nourrice indienne et, pour Frida, Diego est l'enfant tout-puissant que son ventre n'a pas pu porter. Ils forment donc un couple indestructible, mythique, aussi parfait et contradictoire que la dualité mexicaine originelle, Ometecuhtli et Omecihuatl. Quand elle s'éteint à quarante-six ans, Frida laisse l'insupportable souvenir de son ardeur, de sa beauté inquiète dans le reflet des miroirs vides. Malgré le tourbillon d'honneurs qui entoure Diego, la solitude n'est pas supportable. Il meurt en 1957, seulement trois ans après elle.
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Le Clézio J. M. G.
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1993 |
Roman Adulte |
31-12-1996 |
24 |
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Livre
1
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Hasard
Romans
" Au point du jour, en prenant son quart, Juan Moguer eut son regard attiré par ce qu'il crut d'abord être un tas de chiffons posé sur le pont, à bâbord, contre le rebord du rouf. La mer était calme, une vague lueur éclairait un nuage à l'est. La côte était déjà loin, seules les hautes montagnes enneigées étincelaient au soleil. Moguer ouvrit la porte du cockpit et pointa sa torche sur l'objet insolite. Dans la pénombre, le tas de chiffons se défit un peu dans le vent et deux grands yeux noirs brillèrent dans un petit visage sombre qui paraissait celui d'un enfant. " Comment Nassima, déguisée en garçon, s'embarqua à bord du Azzar et ce qui s'ensuivit. Les deux courts romans (ou longues nouvelles) qu'on va lire, Hasard et Angoli Mala, sont séparés par quinze années. Il m'a semblé qu'ils parlaient du même apprentissage, de l'amour de la nature, du mal aussi. Mais au moment de les réunir, je ne sais plus très bien lequel est le miroir de l'autre.
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Le Clézio J. M. G.
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1999 |
Roman Adulte |
26-08-1999 |
22 |
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Livre
1
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Histoire du pied
Et autres fantaisies
Jusqu'ou irons-nous? Jusqu'à quand serons-nous vivants? Quelles raisons donnerons-nous à notre histoire? Parce qu'il faudra bien un jour trouver une raison, donner une raison, nous ne pourrons pas accréditer notre innocence. Oáu que nous soyons, quelle que soit notre destination finale (si une telle chose existe), il nous faudra rendre compte, rendre des comptes. J'ai été, j'ai fait, j'ai possédé. Et un jour je ne serai plus rien. Pareil à ce wagon lancé à une vitesse inimaginable, incalculable, sans doute voisine de l'absolu, entre deux mondes, entre deux états. Et pas question qu'aucun d'entre nous retourne jamais à ses états, je veux dire à son passé, à ce qu'il, à ce qu'elle a aimé. Pour cela les visages sont figés, immobiles, parfois terreux, on dirait des masques de carton bouilli ou de vieux cuir, avec deux fentes par oáu bouge le regard, une étoile de vie accrochée au noir des prunelles
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Le Clézio J. M. G.
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2011 |
Nouvelle |
22-12-2011 |
28 |
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Livre
1
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L'Africain
" J'ai longtemps rêvé que ma mère était noire. Je m'étais inventé une histoire, un passé, pour fuir la réalité à mon retour d'Afrique, dans ce pays, dans cette ville où je ne connaissais personne, où j'étais devenu un étranger. Puis j'ai découvert, lorsque mon père, à l'âge de la retraite, est revenu vivre avec nous en France, que c'était lui l'Africain. Cela a été difficile à admettre. Il m'a fallu retourner en arrière, recommencer, essayer de comprendre. En souvenir de cela, j'ai écrit ce petit livre. "
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Le Clézio J. M. G.
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2004 |
Roman Adulte |
11-04-2013 |
25 |
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Livre
1
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La Quarantaine
Roman
" Que reste-t-il des émotions, des rêves, des désirs quand on disparaît? L'homme d'Aden, l'empoisonneur de Harrar sont-ils les mêmes que l'adolescent furieux qui poussa une nuit la porte du café de la rue Madame, son regard sombre passant sur un enfant de neuf ans qui était mon grand-père? Je marche dans toutes ces rues, j'entends le bruit de mes talons qui résonne dans la nuit, rue Victor-Cousin, rue Serpente, place Maubert, dans les rues de la Contrescarpe. Celui que je cherche n'a plus de nom. Il est moins qu'une ombre, moins qu'une trace, moins qu'un fantôme. Il est en moi comme une vibration, comme un désir, comme un élan de l'imagination, un rebond du cœur, pour mieux m'envoler. D'ailleurs je prends demain l'avion pour l'autre bout du monde. L'autre extrémité du temps. "
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Le Clézio J. M. G.
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1995 |
Roman Adulte |
31-12-1996 |
26 |
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Livre
1
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Ourania
Roman
" Quand j'ai compris que Mario était mort, tous les détails me sont revenus. Les gens racontaient cela en long et en large à ma grand-mère. Mario traversait le champ, un peu plus haut, à la sortie du village. Il cachait la bombe dans un sac, il courait. Peut-être qu'il s'est pris les pieds dans une motte de terre, et il est tombé. La bombe a explosé. On n'a rien retrouvé de lui. C'était merveilleux. C'était comme si Mario s'était envolé vers un autre monde, vers Ourania. Puis les années ont passé, j'ai un peu oublié. Jusqu'à ce jour, vingt ans après, où le hasard m'a réuni avec le jeune homme le plus étrange que j'aie jamais rencontré. " C'est ainsi que Daniel Sillitoe, géographe en mission au centre du Mexique, découvre, grâce à son guide Raphaël, la république idéale de Campos, en marge de la Vallée, capitale de la terre noire du Chernozem, le rêve humaniste de l'Emporio, la zone rouge qui retient prisonnière Lili de la lagune, et l'amour pour Dahlia.
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Le Clézio J. M. G.
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2006 |
Roman Adulte |
15-06-2006 |
26 |
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Livre
1
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Révolutions
Roman
Ce n'est pas le paradis qui est perdu, c'est le temps avec ses révolutions. Nice, dans les années cinquante et soixante, était l'endroit rêvé où rendre un culte intérieur et un peu désespéré à l'île Maurice de mes ancêtres. La réalité semblait ne cesser de s'y transformer, des populations très pauvres, venues de tous les coins de l'Europe et de l'Asie, des Russes, des Italiens, des Grecs, des émigrés africains, et les premiers rapatriés fuyant la guerre d'Algérie, s'y croisaient chaque jour, et quelque chose de la fabrication de la pensée classique, c'est-à-dire de la philosophie, y était encore perceptible. Peut-être, à un degré différent et sur un autre mode, ce qu'était Alger ou Beyrouth à la même époque. L'exil, la recherche d'une terre, font partie de ce qui m'a été donné premièrement. Il m'a toujours semblé, comme l'a dit Flannery O'Connor, qu'un romancier doit être porté à écrire sur les premières années de sa vie, où le principal lui a été donné. J.M.G. L.C
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Le Clézio J. M. G.
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2003 |
Roman Adulte |
17-07-2003 |
27 |
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Livre
1
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Ritournelle de la faim
Roman
Ma mère, quand elle m'a raconté la première du Boléro, a dit son émotion, les cris, les bravos et les sifflets, le tumulte. Dans la même salle, quelque part, se trouvait un jeune homme qu'elle n'a jamais rencontré, Claude Lévi-Strauss. Comme lui, longtemps après, ma mère m'a confié que cette musique avait changé sa vie. Maintenant, je comprends pourquoi. Je sais ce que signifiait pour sa génération cette phrase répétée, serinée, imposée par le rythme et le crescendo. Le Boléro n'est pas une pièce musicale comme les autres. Il est une prophétie. Il raconte l'histoire d'une colère, d'une faim. Quand il s'achève clans la violence, le silence qui s'ensuit est terrible pour les survivants étourdis. J'ai écrit cette histoire en mémoire d'une jeune fille qui fut malgré elle une héroïne à vingt ans.
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Le Clézio J. M. G.
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2008 |
Roman Adulte |
12-03-2009 |
22 |
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Livre
1
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Voyage au pays des arbres
Un petit garçon qui s'ennuie décide de partir au pays des arbres. Devenu leur ami, il découvre l'histoire et le caractère de chaque arbre et va partager avec eux une fête merveilleuse.
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Le Clézio J. M. G.
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2002 |
Roman Enfant |
07-03-2003 |
24 |